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Quelle utilité à l’entraînement cognitif : Une interview avec le Dr Falkenstein

Chercheur et physicien au centre de recherche Leibniz à Dortmund en Allemagne, le Professeur Falkenstein nous parle du projet PFIFF, qu’il conduit depuis quatre ans. Son but : aider les actifs les plus âgés à rester au mieux de leur forme mentale.

Professor FalkensteinLe Professeur Falkenstein a aidé
NeuroNation à développer des logiciels destinés aux études scientifiques, aux cliniques et aux entreprises. Cette collaboration avec NeuroNation a permis  une meilleure personnalisation de l’entraînement avec une évaluation détaillée et la création de plus d’exercices.

C’est avec enthousiasme que l’équipe de NeuroNation s’est entretenue avec lui.

L’interview avec Professeur Falkenstein

NeuroNation: Bonjour Professeur Falkenstein. Pour commencer, pourriez-vous nous en dire un peu plus à propos de vous?

Pr. Falkenstein: Je suis docteur, psychologue et ingénieur. Mes recherches portent sur les modifications qui apparaissent à un certain âge sur la perception et sur la pensée, ce qui influe sur les fonctions du cerveau et comment rendre ces influences positives.

NeuroNation: Vous êtes à l’initiative du projet PFIFF. Pouvez-vous nous expliquer brièvement quel était son objectif et pourquoi pensez-vous que les exercices de NeuroNation aident à avoir un meilleur contrôle de sa pensée ?

Pr. Falkenstein: Le but du PFIFF était de mesurer la performance cognitive des actifs âgés et d’améliorer des secteurs déficients en utilisant l’entraînement de NeuroNation. L’entraînement est dynamique, motivant et peu coûteux, ce qui est parfait pour le réaliser à la maison.

NeuroNation: Les résultats du projet étaient-ils surprenants?

Pr. Falkenstein: Ils nous ont appris que les actifs âgés connaissaient des changements négatifs de certaines fonctions mentales après des années à effectuer un travail monotone, ce qui était surprenant. Ainsi c’était agréable de voir des améliorations mentales suite à l’entraînement cognitif et de voir les réactions cérébrales de ces personnes redevenir normales après l’entraînement, indiquant que leurs déficits cognitifs avaient été corrigés.

NeuroNation: Que peut-on accomplir avec cet entraînement et à qui le recommanderiez-vous ?

Pr. Falkenstein: Pour beaucoup de personnes, il est possible d’améliorer des fonctions mentales spécifiques au moyen d’un entraînement cognitif ciblé. Il est tout à fait réalisable d’améliorer la rapidité du traitement de l’information, la concentration, l’attention ou la reconnaissance spatiale. Les personnes âgées ayant de légers déficits dans ces secteurs en particulier peuvent voir des changements significatifs grâce à l’entrainement cognitif.

NeuroNation: À quoi ressemble un entrainement optimal? À quoi devrait-on porter attention ?

Pr. Falkenstein: L’entraînement doit être précisément ciblé pour améliorer les fonctions cognitives essentielles que la personne souhaite renforcer et idéalement stimuler plusieurs d’entre elles à la fois. Il doit être adaptable et variable, c’est à dire permettre au niveau de difficulté d’augmenter pendant l’entrainement, au fur et à mesure que les personnes s’améliorent dans les exercices.

[Ce point est exploré plus en détail dans notre article «Pour quoi l’entraînement cérébral est-il bénéfique»?]

NeuroNation: Selon vous quels sont les exercices de l’entraînement particulièrement efficaces pour améliorer les fonctions cognitives?

Pr. Falkenstein: «Regard éclair» est un très bon exemple pour aider à améliorer un certains nombres de régions cognitives, parmi lesquelles la recherche visuelle, la rapidité du traitement de données, la coordination psychomotrice et  le contrôle des pulsions. Un autre exercice est « Colormania », qui stimule la recherche visuelle, le contrôle des pulsions et la rapidité du traitement des données.

NeuroNation: Que suggère la recherche actuelle concernant le futur ?

Pr. Falkenstein: Actuellement, nous cherchons à faire la distinction entre les zones qui peuvent être facilement améliorées par l’entrainement cérébral et celles qui ne peuvent qu’être affectées à une moindre mesure. Dans le futur, nous devrions explorer quels paramètres peuvent influencer les résultats, par exemple le type, l’intensité et la durée de l’entraînement. Nous voulons aussi approfondir la recherche pour savoir si la combinaison d’un entraînement cérébral avec un entraînement physique pourrait mener à de meilleurs résultats cognitifs que l’entraînement mental isolé.

L’entraînement cognitif -effectué de manière continue- peut améliorer d’importantes fonctions mentales. Des fonctions mentales améliorées vont de pair avec des améliorations dans la vie de tous les jours et peuvent, par exemple, maintenir l’indépendance dont souhaitent profiter les personnes âgées.

NeuroNation: Comment voyez-vous l’entraînement cérébral dans 10 ans?

Pr. Falkenstein: L’entraînement cérébral sera plus commun et plus répandu qu’il l’est aujourd’hui et les personnes âgées en particulier passeront plus de temps à s’entraîner sur ordinateur. Je pense aussi que les maisons de retraite encourageront leurs pensionnaires à un entrainement cérébral plus complexe, allant au-delà des simples jeux de mémoire, utilisés par la plupart d’entre elles. Cela pourra aussi aider les personnes âgées à devenir plus familières avec les ordinateurs.

NeuroNation: Merci pour l’entretien Professeur Falkenstein. C’était avec plaisir.

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